Décès du médecin général Valérie André
Le médecin général Valérie André est décédée le 21 janvier, à l'âge de 103 ans. Le chef de l'Etat a rendu hommage à une « héroïne de la médecine aérospatiale, pionnière de l’accession des femmes aux sommets de l’armée française, et parangon de valeur humaine ».
Armée d'un doctorat de médecine et d'un brevet de parachutisme, elle débarque en Indochine en 1948 en tant que médecin militaire. À l'hôpital de Saïgon, ses supérieurs la forment en chirurgie de guerre pour l’envoyer servir dans une zone frontalière entre le Viêt-Nam et le Laos, impossible à atteindre autrement que par parachutage. Valérie André prend goût à cette mission extrême, au plus près des soldats. Elle se forme au pilotage d’hélicoptère. Son carnet de vols affiche rapidement des centaines d’évacuations de blessés, d’abord sur le théâtre vietnamien, puis en Algérie.
À la fin de la guerre d’Algérie, elle reprend sa carrière d'officier du service de santé en métropole : chirurgienne sur la base aérienne 107 Villacoublay, puis conseillère auprès du commandement du transport aérien militaire, médecin général inspecteur, directrice du service de santé de la 4e puis de la 2e région aérienne, elle continue sans relâche à servir ceux qui ont versé leur sang pour la France. Elle a ensuite consacré sa retraite à défendre la place des femmes dans l'armée.
Première femme à devenir officier général en France, elle est également la première femme élevée à la dignité de la grand-croix de l’ordre national du Mérite, en 1987. En 1999, le président de la République Jacques Chirac l’élève à la dignité de grand-croix de la Légion d'honneur, une première également. Le ministère des Armées précise que « pour son courage et son dévouement au service des blessés, Valérie André est la femme la plus décorée au monde ».
L'UNC s'incline devant ce parcours hors norme et salue la mémoire de cette grande pionnière. Elle présente ses vives condoléances à sa famille et à ses proches.
